Réveillez-vous avant que votre procrastination ne devienne une carrière !

Imaginez un bus prêt à partir. Le moteur tourne, les passagers sont à bord mais le chauffeur reste immobile, hésite à appuyer sur l’accélérateur. La procrastination fonctionne un peu comme ça : vous avez tout ce qu’il faut pour avancer et pourtant, quelque chose vous retient.

La procrastination : qu’est-ce que c’est ?

La procrastination est l’action de remettre à plus tard une tâche que l’on pourrait accomplir immédiatement. Cette inaction peut se manifester par un manque de motivation ou un blocage mental face à la tâche à accomplir.

Elle peut être active ou passive :

  • La procrastination active : Vous reportez une tâche importante mais vous êtes actif.ve sur d’autres fronts. Vous remplacez la tâche initiale par d’autres, souvent moins urgentes mais qui vous donnent un faux sentiment de productivité.
  • La procrastination passive : Vous ne faites rien ou très peu. La tâche est simplement évitée sans autre forme d’activité productive.

Pourquoi votre cerveau tient le frein à main ?

La procrastination n’est pas simplement une question de délai ou de flemme. Il s’agit souvent d’un évitement face à une tâche perçue comme difficile ou désagréable. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à cette fâcheuse tendance :

  • La surcharge mentale : Lorsque vous avez trop de choses en tête, il devient difficile de se concentrer sur une tâche en particulier. Ce sentiment de surcharge peut alors mener à une paralysie totale.
  • Le perfectionnisme : L’idée que vous devez accomplir une tâche à la perfection peut provoquer une résistance à l’effort. Si vous pensez que le résultat ne sera pas parfait, vous pourriez préférer ne rien faire du tout.
  • L’autosabotage : Parfois, inconsciemment, vous pouvez éviter de faire des choses qui vous rapprochent de vos objectifs par peur de l’échec ou même du succès 😧. Ce qui se manifestera par un manque d’autodiscipline.
  • Les habitudes de procrastination : À force de remettre à plus tard, la procrastination devient un comportement ancré et une seconde nature.

Ce que vous coûte la procrastination

Les conséquences peuvent être préjudiciables : du stress et de l’anxiété mais également une baisse d’estime de vous et un sentiment constant d’échec. C’est un cercle vicieux qui va renforcer votre démotivation et vous maintenir dans une inaction prolongée.

Une étude publiée dans le Journal of Clinical Psychology a estimé un taux de 20 % de procrastinateurs chroniques parmi la population adulte, des procrastinateurs qui présentent bien souvent un bien-être réduit, une surcharge mentale accrue et une satisfaction de vie diminuée.

Comment sortir de l’inaction ?

Heureusement, la procrastination n’est pas une fatalité ! Voici quelques stratégies pour passer à l’action et avancer vers les projets qui vous tiennent à cœur.

  1. Priorisation et segmentation : Apprenez à prioriser vos tâches en fonction de leur importance et de leur urgence. Segmentez les grandes tâches en sous-tâches plus petites pour les rendre plus gérables.
  2. Autodiscipline : Renforcer votre autodiscipline est essentiel. Fixez-vous des délais plus courts et respectez-les. Utilisez des techniques comme la méthode Pomodoro, qui consiste à travailler par périodes de 25 minutes suivies de courtes pauses. Cela peut vous aider à maintenir votre motivation.
  3. Affronter le perfectionnisme : Acceptez que l’imperfection fait partie du processus d’apprentissage. Oui, donnez-vous la permission de faire des erreurs ! Suivez le conseil du psychologue Timothy Pychyl, expert en procrastination : concentrez-vous sur l’accomplissement plutôt que sur la perfection.
  4. Gestion de la surcharge mentale : Prenez le temps de vider votre esprit. Pratiquez la méditation ou d’autres techniques de relaxation pour diminuer votre niveau de stress et améliorer votre capacité de concentration.
  5. Lutter contre l’évitement : Prenez conscience de votre tendance à éviter les tâches désagréables et engagez-vous à les accomplir. Commencez par les plus petites étapes et récompensez-vous après chaque accomplissement.
  6. Reprogrammer vos habitudes : Remplacez les mauvaises habitudes par de nouvelles pratiques positives. Par exemple, engagez-vous à travailler sur une tâche difficile tous les matins pendant 15 minutes avant de passer à autre chose.

La procrastination peut sembler inoffensive à court terme, mais elle a des répercussions importantes sur votre bien-être et vos objectifs de vie. En comprenant ses causes profondes et en adoptant des stratégies pour la surmonter, vous pouvez commencer à avancer, même si c’est par petits pas. Rappelez-vous : le bus ne démarrera que si vous décidez enfin d’appuyer sur l’accélérateur 😉

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