L’ikigaï est une notion japonaise qui signifie raison de vivre. C’est ce qui nous motive à nous lever chaque matin.
Après la naissance de mon 2ème enfant, je me suis retrouvée dans un placard professionnellement pendant 5 ans, un placard certes doré mais un placard quand même.
La 1ère année, cela m’arrangeait car je voulais avoir le temps de m’occuper de mes enfants en bas âge. Mais comme je m’accomplis également par le travail, le bore-out (= syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui) a commencé à être devenir oppressant jusqu’à me plonger dans une sévère dépression.
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Trouver un sens à ma vie professionnelle et personnelle fût ma quête pendant cette période. Lors d’une formation destinée aux personnes en transition professionnelle, je me suis intéressée à ce concept japonais d’ikigaï, qui se traduit littéralement par la raison de vivre. Il suggère un « état d’esprit permettant aux individus de se sentir capable de construire une vie heureuse et active » (Ken Mogi).
J’ai lu tous les livres sur ce sujet mais celui qui me parait le plus riche et authentique est celui du neuroscientifique japonais Ken Mogi.
Tout d’abord, s’agissant d’un concept japonais, il était important pour moi de lire le point de vue d’un japonais ayant grandi au Japon car ce concept est ancré et indissociable de la culture et des valeurs japonaises. Les auteurs « occidentaux » ont le mérite d’avoir vulgariser ce concept mais ils l’ont réduit à une notion trop opérationnelle et professionnelle à mon sens.
Vous retrouverez ce schéma largement répandu en tapant ikigaï sur internet. Mais il est réducteur car limité à la sphère professionnelle et dépouillé des 5 autres piliers qui lui sont associés dans la culture japonaise d’après Ken Mogi :
- Commencer petit
- Se libérer soi-même
- Harmonie et durabilité
- La joie des petites choses
- Etre ici et maintenant
L’ikigaï est accessible à tous et se vit au quotidien, pas forcément pour réussir professionnellement. Ce livre offre une découverte aux sources de l’ikigaï, non déformée par le prisme d’une autre culture. Il est illustré par de nombreux exemples et nous plonge en même temps dans les particularités de la culture japonaise et son système de valeurs derrière le concept d’ikigaï.
Résumé du livre
L’ikigaï s’apparente au « FAIRE », plutôt qu’à « avoir » ou « être ». C’est ce qui nous pousse à nous lever le matin et nous donne l’énergie de persévérer. Il s’applique aussi bien aux choses modestes de la vie qu’aux grands objectifs et réussites.
C’est par exemple un maître de karaté dont l’ikigaï est de s’occuper de ses arts martiaux, ce pêcheur de 100 ans dont l’ikigaï est de pouvoir continuer à pêcher le poisson 3 fois par semaine pour sa famille ou encore cette vieille dame de 102 dont l’ikigaï est de tenir dans ses bras ses arrière-arrières petits enfants.
Ce concept est accessible à tous, ne nécessite aucun pré-requis, se vit au quotidien même dans un environnement hostile et n’est pas nécessairement lié au succès et à la réussite.
Il repose sur 5 piliers essentiels sans ordre hiérarchique et se complètent entre eux :
Commencer petit et réaliser chaque étape consciencieusement : l’ikigaï se met en oeuvre petit à petit.
Se libérer soi-même, c’est à dire se libérer de son égo et de son soi illusoire pour être dans le plaisir de faire et entrer dans le flow. Selon la définition du psycholoque américain Mihaly Csikszentmihalyi, le flow est le fait d’être tellement absorbé dans une activité que rien d’autre ne semble avoir d’importance, la notion même de temps est oubliée.
Harmonie et durabilité avec son environnement sont indispensables derrière l’ikigaï, qui nécessite d’être attentif à l’impact de ses propres actions sur la société dans son ensemble.
La joie des petites choses fait vivre son ikigaï, aucune petite chose ne sert un dessein grandiose par elle-même.
Etre ici et maintenant pour apprécier chaque moment car il ne se reproduira pas.
Ken Mogi met en parallèle de ces piliers, des valeurs et croyances typiquement japonaises.
C’est par exemple :
Le Kodawari (= niveau d’exigence personnel auquel un individu adhère de manière immuable) qui amène nombre de japonais à porter une extrême attention aux petits détails.
Le Wa (= littéralement harmonie ou paix) qui irrigue la société japonaise depuis des centaines d’années et prône avant tout l’harmonie sociale et l’humilité.
La religion polythéiste shintoïste, qui voit un dieu dans chaque petit objet, montagne, plante, humain, animal. Elle associe ainsi 8 millions de dieux. Ces dieux ne sont pas l’affirmation de plusieurs dieux créateurs de l’univers mais indiquent davantage la nécessité de prendre conscience et de respecter chaque entité.
Se lever tôt, qui est une tradition japonaise séculaire intégrée dans l’économie, l’agriculture, l’éducation et la santé. Cette habitude est en lien avec l’idée de commencer petit et de vivre en synchronie avec les cycles naturels du jour et de la nuit.
L’expression Ichigo, ichié (= une fois, une rencontre), qui illustre le caractère éphémère de toute rencontre avec des personnes, des choses ou des événements et nous encourage à apprécier l’instant présent.
Ainsi, à travers ce livre, vous découvrirez toutes les valeurs entourant l’ikigaï et plongerez dans les spécificités de la culture japonaise grâce à des explications claires et des exemples de cas concrets. Peut-être que votre ikigaï commencera alors à émerger ?
Ce livre m’apaise et m’apporte de la sérénité à chaque lecture car je me rappelle alors que le chemin vers ma vie idéale est tout aussi agréable et stimulant que la destination.
Trouver son ikigaï
Il existe différents chemins pour trouver un sens à sa vie, une raison de se lever le matin. Parfois, l’ikigaï ne peut s’exprimer par des mots mais seulement par une image ou un ressenti. Quand nous nous y connectons, nous sentons instinctivement que nous sommes dans la bonne direction.
Dans un prochain article, je vous présenterai la méthode qui m’a permis de trouver le mien et de vivre plus alignée.
« Trouver son ikigaï est une évolution, pas une révolution. Aucune fanfare bruyante ne devraient accompagner votre nouveau départ, cette évolution de conscience vous envahira peu à peu. » (Ken Mogi)
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